samedi 21 novembre 2015

Jouer avec le livre

Raconter des histoires, en inventer, les écrire, les illustrer.
C'est ce qu'un groupe de 6 élèves de l'école St Augustin (cycle 3) font tous les mardis soirs depuis le début de l'année et jusqu'aux vacances de Noël.
Au programme, toute une série de techniques (livres bandelettes, leporello, carte portrait pop-up, etc.) et de contes traditionnels à explorer et à détourner.
Ecrire son livre et repartir avec, c'est top!!

dimanche 30 août 2015

Ecrire la nuit

Dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine (JEP), venez découvrir de manière sensible et insolite le patrimoine architectural et naturel de Briollay. 
Le 19 septembre 2015 
participez à la nuit de l'écriture
de 19h à 1h du matin
"La nuit, on pense mieux, la tête est moins pleine de bruits." 
Victor Hugo, Ruy Blas

Penser, mais aussi rêver, écouter, imaginer...

Au programmetrois lieux à visiter et où s'installer :
- le Palais Perrin, un des plus anciens Palais de Justice d'Anjou (XVème siècle), exceptionnellement ouvert pour la nuit
- la Société de boules de fort Le Bon Conseil
- le restaurant guinguette l'Arrêt public en bord de Sarthe
Et bien sûr, les bords de la rivière et les rues du village.

Des lectures, des mélodies à écouter, des pistes d'écriture à explorer, un temps de restauration, un peu de marche, des pauses, le partage des textes écrits dans la nuit.

Cette soirée sera co-animée par Clodine Bonnet (Porte-Plume) et Isabelle Moran (Lever l'encre). Rozenn Guillot nous accompagnera au violon.

Les places sont limitées. Merci de vous inscrire auprès de Clodine 06.24.78.19.07 ou par mail porte-plume.ecriture@orange.fr
Tarif : 25 euros/pers. Comprend l'animation et la restauration (repas-buffet) à l'Arrêt-public.

dimanche 12 juillet 2015

Les choses qui... de Sei Shonagon

Il faut croire que la vie est un éternel recommencement. Au Xème siècle, la dame de cour Sei Shonagon écrit ses notes de chevet. Aujourd'hui encore nous lisons ces choses qui font battre le coeur, choses qui font naître un doux souvenir du passé, choses qui ne s'accordent pas, choses qui ont une grâce raffinée, ... et aujourd'hui encore, toutes ces "choses qui..." n'en finissent pas de nous inspirer.


Manon, Juliette et Elia ont, à leur tour, listé leurs choses qui et en ont fait un recueil qu'elles ont imprimé - grâce à Paul - à l'imprimerie au pied de la lettre, à Cumeray.
Le résultat est beau, le livret invite au voyage, à l'introspection puisqu'il se termine par "Les choses qui nous mettent en vacances : le soleil et..." A vous lecteur prendre le temps de vous interroger pour combler ces trois petits points. Bonnes vacances à tous!
Isabelle
(Stage Ecriture/Typographie pour ados - 7 juillet 2015)

mardi 30 juin 2015

Au pied de la lettre

Précis
Accueillant
Utile
Lumineux

Paul est tout cela à la fois!
Qui le dit?
7 filles âgées de 11 à 13 ans
7 filles curieuses et créatives
7 filles bavardes, dont les mots débordent jusque sur la page

Elles pourraient d'ailleurs en écrire, des pages et des pages, sur leur vie, leurs amours, leurs coups de coeur, leurs vacances, leurs goûts et leurs dégoûts

A la place, je leur demande de choisir
d'élaguer
d'épurer
de ne garder que l'essentiel

3 vers
un poème

Paul leur enseigne comment les poser sur la page
comment composer dans le "composteur"
lettre de plomb après lettre de plomb
en jouant sur la typographie
le double sens
l'oeil et le mot
de l'encre et de la poussière plein les mains
Merci aussi à Benoist, ami et voisin de Paul, 
pour son accueil et le temps de partage 
 autour de son métier d'imprimeur à Paris. 
Benoist nous explique ici ce qu'est le haut de casse et le bas de casse
et combien il aime l'élégance et la lisibilité du Garamond.
Et Merci à vous les filles, pour votre fraicheur dans ce jour si chaud!
Isabelle

lundi 8 juin 2015

Helium, une maison d'édition qui ne manque pas d'air!

Helium n'a pas froid aux yeux. En plus d'être une maison d'édition qui fait des choix audacieux, elle offre des livres! Oui, oui, vous avez bien entendu! J'ai d'ailleurs reçu le dernier Delphine Chedru par la poste pas plus tard que la semaine dernière.
Allez, j'avoue tout... c'est grâce à La Mare aux mots, un blog que je conseille à tous les curieux. Tout ce qui s'écrit en littérature jeunesse y est commenté par de véritables passeurs de livres et d'histoires. 
Chaque semaine vous y trouverez des articles sur les dernières parutions, des interviews avec des auteurs et des illustrateurs et... un concours pour remporter un bel ouvrage. Alors n'attendez plus, lisez La Mare aux mots et tentez votre chance vous aussi!
I.M.

vendredi 5 juin 2015

Stage d'été pour Ados

Tu as entre 9 et 13 ans
Tu aimes lire et écrire
Tu aimes créer, manipuler, dessiner...
Sois le/la bienvenu(e) à un 
Stage Ecriture / Typographie
A Juigné sur Loire et St Georges des 7 voies
les 29 et 30 juin 2015 pour les 11-13 ans 
les 6 et 7 juillet pour les 9-10 ans

Programme du stage
Le lundi est réservé à l'écriture - Lieu : Juigné 
Ce sera rigolo et rythmé! Je t'inviterai à écrire un poème, un aphorisme, une pensée, une blague, une devinette... bref des textes courts inspirés de nos lectures.

Le mardi est réservé à la mise en page et à l'impression - Lieu : St Georges des 7 voies, avec l'imprimerie Au pied de la lettre
Ce sera créatif et manuel. Paul, imprimeur et poète, t'initiera à la typographie et à la linogravure. Tu pourras ainsi imprimer et illustrer ton texte sur une presse manuelle.

Modalités pratiques
8 participants maximum
De 10h à 17h
Prévoir un pique-nique le midi
40 euros, matériel compris
Inscriptions : 06.31.97.16.13 - Stage animé par Isabelle Moran
L'atelier de Paul à St Georges
Un aphorisme d'Alexandre Romanès, 
célèbre artiste de cirque
Les tiroirs 
où sont rangées les polices en fonte

Lumineux haïku

I wrote a long poem and a haïku after my mother died in 2000 that I remembered the other day when I visited her grave. She was a very cheerful person!

A clump of snowdrops
notes of whiteness on a grave
sing of my mother

Anne
Anne organise et anime des ateliers d'écriture en anglais à la médiathèque de Saumur.

lundi 1 juin 2015

"Nous n'avons que des instants à vivre"

Cette citation de John Kabat-Zinn* incite à vivre chaque moment comme un trésor. Quoi de plus précieux en effet, que le présent. Etre présent à soi-même, aux autres, au monde, dans les petites comme dans les grandes choses. Une flaque de soleil, une poule d'eau, des grenouilles qui crient et s'arrêtent soudain, une troupe d'enfants qui passe, des chameaux sur la place du Hardas, un brun d'herbe frémissant dans le vent, les grands arbres que l'on n'avait jamais remarqués...
Cet après-midi, nous avons pris le temps. De marcher, d'ouvrir l'oeil, de regarder vraiment. Peut-être avons-nous parcouru 400 mètres, 500 mètres tout au plus? Certes aucun exploit sportif, que de voyage parcouru cependant.
Le haïku est un poème japonais en 3 vers
5/7/5

Voici quelques haïku écrits à partir de la même photo 
prise cet après-midi par Monique
Rayures de couleurs
Dessus l'arbre indicateur -
Pourtant j'aime me perdre
Michèle

Les peintures de guerre
Les plumes des oiseaux moqueurs
Le tipi résiste
Sabine

Couleurs des chemins
Sur le parchemin de l'arbre
- Ah! tous les possibles
Isabelle

Un arbre à chemins
Mon cher St Jacques m'appelle-t-il?
Hasard pourquoi pas
Monique

Cinq traits de couleur
allongés contre l'arbre
Le chemin commence
Bénédicte

Les haïku peuvent être combinés avec "des haïbun, c'est à dire des textes en prose ou en prose poétique qui les annoncent et les mettent en valeur."** En voici trois, écrits cet après-midi :


Les premières odeurs de l’humidité, de l’herbe, de la rivière elle-même. Les premiers sons des canards criards, le plouf des oiseaux sur la surface de l’eau. Je touche les écorces dures et sèches en sentant le vent, le soleil. Où aller? Voici un arbre en couleur pour me guider.
Orange, rouge, bleu, jaune?
Je prends le vert - mon désir
Fort pour le sauvage
Anne

Dans l'ombre du chemin, je regarde les flaques de soleil. Il fait beau ce matin. Ouf! je n'en pouvais plus du gris des derniers jours. La lumière est là et avec elle la chaleur. Sur ma main, sur mon visage. Tout à coup je me souviens, j'ai oublié mon livre à la maison
Eclair jaune et vert
Sur le chemin, vite lézard!
Vite, je cours aussi
Isabelle

Bonheur sur le chemin du Petit Louet, découvrir des troncs d'arbres majestueux qui nous dominent d'un jardin privé, des troncs d'arbres morts qui invitent à se coucher ou à s'asseoir, c'est selon.
Arbres vivants, morts
Vous êtes de ma famille
Loin, loin dans le ciel
Monique

Alors si vous aussi passez par là, n'oubliez pas,
"Nous n'avons que des instants à vivre"
***

*John KABAT-ZINN est professeur émérite à la Faculté de Médecine de l'Université de Massachusetts. Il est à l'origine des études qui ont formalisé et fait connaître la pleine conscience dans le monde médical et scientifique.
**Philippe COSTA, Petit manuel pour écrire des haïku, Picquier poche, 2010
***Planche tirée de L'homme qui marche, de Jirô TANIGUCHI, Casterman, 2015

dimanche 31 mai 2015

Ecrire et publier à l'école


Après plusieurs mois avec les artistes de La Carrière, après une année d'ateliers d'écriture avec les élèves de l'école St Augustin à Angersle livre "Tous en piste" est enfin disponible!


Pour toute commande, merci de vous adresser au secrétariat de l'école - Tél. 02.41.68.94.52
76 pages au format 21x28 ill. en coul.
Prix de vente : 20 euros

Fête de l'imprimerie à Cumeray

A l'origine, une rencontre avec un voisin, 70 ans passés, typographe et imprimeur. L'homme veut passer la main, assurer la transmission de son savoir-faire. Paul - qui écrit de la poésie - et Anaïs, s'enthousiasment. Ils disent oui, reprennent la presse, les casses, créent l'association Au pied de la Lettre, rénovent un local, en font l'atelier de leur imprimerie.



Ils recevaient cet après-midi sous le grand arbre de leur jardin. Accordéon, pique-nique arrosé d'une pluie fine pleine de promesses... Une belle rencontre qui m'a donné des envies de poésie, de livres, de papiers, de mots et pourquoi pas d'un stage écriture/typo cet été?
IM


lundi 18 mai 2015

Balade en Haïku sur les bords du Petit Louet

Divine splendeur - 
Sa majesté l'araignée
dans un bain de perles
Philippe Costa
Lundi 1er juin de 13 à 16h, venez nous rejoindre pour une balade littéraire en Haïku sur les bords du Petit Louet à Juigné sur Loire

N'oubliez pas de prendre avec vous :
- un carnet 
- un crayon
- un appareil photo numérique + son cable usb (le haïku est un instantané, une émotion saisie sur le vif, comme une photographie. Nous exercerons donc notre oeil à saisir)
- des chaussures confortables pour marcher 

Le temps d'une parenthèse, d'une pause dans votre quotidien, venez regarder, écouter, toucher, sentir... Venez prendre le temps d’écrire la nature qui s’éveille. 

RDV à 12h50 aux  Anciennes écoles de Juigné sur Loire - Grand Rue.
Tarif : 16 euros. Plus de renseignements : 06.31.97.16.13

vendredi 24 avril 2015

Une vie

Comme chaque année, à la Toussaint et aux Rameaux, je fleuris les tombes de ma voisine. Je le lui avais promis, de même que je lui avais promis d'assister à sa messe d'enterrement, pour moi la seule occasion d'entrer dans une église. Vivant l'une et l'autre au fond d'une impasse derrière le cimetière, ainsi nous restons voisines même si elle n'est plus. Au fil de 26 années, elle m'a raconté des moments de son existence, celle d'une paysanne qui a traversé le siècle, à la fois simple et remarquable.

1 Elle était née dans le village où elle est morte, d'une famille de paysans pauvres, métayers du "bourgeois" local.
2 Comme elle était intelligente, la bonne soeur avait proposé qu'elle continue l'école après le certif'. Mais ses parents, incapables d'assumer les frais de pension à la ville voisine, la placèrent domestique de ferme. C'était en 1912, elle avait 14 ans.
3 A 19, elle se marie avec le bouvier du domaine, "en robe noire pour qu'elle resserve le dimanche".
4 Ils prirent une petite ferme en location à 10kms de là.
5 Coup sur coup, 2 enfants naquirent, un garçon et une fille, courte fratrie, sagesse de pauvre. Elle accoucha à la maison, comme tout le monde, et se remit au travail 4 jours plus tard.
6 Elle trimait du matin au soir, s'occupant des enfants, de la maison, la basse-cour, le jardin, elle trayait leurs 6 vaches, aidait aux travaux des champs.
7 Paresseux et alcoolique, son mari entretenait mal les terres et ils furent expulsés par le propriétaire.
8 Ils reprirent une ferme, plus petite, même résultat après 2 années d'intempéries et de négligence.
9 Sans un sou - leur mobilier tenait dans une charrette à bras - ils furent recueillis par des cousins.
10 Mais elle voulait être chez elle et décida d'ouvrir une épicerie/café au village
11 Taiseuse, honnête, ne commérant jamais, les gens lui firent confiance, abandonnant peu à peu l'autre commerce
[12 dont la patronne, matoise, hypocrite, mielleuse avait pour habitude de prélever quelques allumettes dans chaque boîte, quelques louches d'huile dans les bidons; au printemps, elle envoyait son mari - rentré diminué de la guerre - voler de cerises qu'elle revendait sans vergogne; dans son café, la cabine téléphonique étant occupée par des caisses de bière, les appels se faisaient du comptoir où elle écoutait attentivement la communication (s'ennuyait-elle?) et réclamait des sommes honteusement élevées, ce que la poste officielle n'a jamais osé réprimander. Bref une sale bonne femme qui pourtant avait, "à genoux pendant 1 km" disait-elle, fait le pèlerinage à Notre Dame du Chêne pour que son fils obtienne une place chez Dassault, ce qu'il fît.]
13 Ma voisine, elle, modernisait tranquillement son commerce: elle vendit les 1ères brosses à dents du village par exemple, et assurait le nécessaire à sa famille.
14 tandis que son mari allait parfois se louer de ferme en ferme, souvent à la chasse et jouer aux boules et toujours rentrait ivre de ses virées, puisqu'il n'avait pas le droit de se saouler au café de sa femme. Elle tenait à la bonne réputation de son établissement.
15 Au bout de 8 ans, elle parvint à acheter une maison dans le village.
16 Avec ses enfants, qu'elle veilla à scolariser sérieusement, elle entreprit de cultiver un grand carré de cornichons qu'elle mettait en conserve et vendait à l'épicerie. A cette époque la plupart des denrées étaient produites localement et vendue en vrac au poids (lait, œufs, farine, sucre, pois secs etc...)
17 Son fils devint gendarme puis secrétaire de mairie dans un gros bourg du canton et sa fille épousa un paysan propriétaire de ses terres.

18 Sans voiture, ses sorties étaient rares aussi, après que son fils l'eut emmenée au chef-lieu, elle racontait son plaisir d'avoir été, à 60ans, pour la 1ère fois au cinéma et d'être, avec appréhension tout de même, montée sur l'escalier roulant des Nouvelles Galeries, stupéfaite que tant de choses belles et inutiles soient offertes au chaland.

19 Hélas, à 48 ans son fils mourut, puis son mari 6 mois plus tard. De ce dernier elle fut plutôt débarrassée « je suis née trop tard, à mon époque on ne divorçait pas » mais jamais elle ne se consola de la mort de son enfant, son préféré, celui qui était « si bon pour elle » et qui, à sa retraite, serait  venu, croyait-elle, habiter la maison qu'elle lui avait préparée au bout de son jardin et où elle
avait, comble d'audace, planté un bananier et un abricotier.

20 le bananier fut stérile mais tous les 2 ans, pendant 20 ans, elle récolta de gros abricots rouges.

21  Son grand âge se passa à cultiver son potager, et surtout à faire un voyage organisé par an « Ah les tulipes de Hollande », « Ah voir Venise et mourir », « Ah la corrida », ou bien c'étaient les volcans d'Auvergne, Le Mt St Michel, toutes ces merveilles qu'elle pouvait enfin s'offrir.

22 Elle était la sagesse et la mémoire du village, une leçon de courage « le travail n'a jamais tué personne, la preuve je suis encore là ».

23  Elle mourut à 102 ans.


24 Le vent a décoiffé les fleurs sur sa tombe, mais ça ne fait rien.
Michèle B. 
(Texte écrit en atelier d'écriture - Cycle Oser écrire 2014/2015)
Photo : Phèdre3

Exposition de textes et photos

Les textes et les photos des ateliers d'écriture réalisés à Ecouflant ont été exposés au Carré des Arts à Pelouailles les Vignes les 11 et 12 avrils derniers.
Au cours de ces 2 jours de festival "Regards vers l'Egypte", les nombreux visiteurs ont ainsi pu nourrir leur esprit (exposition photos, textes, table des livres), leur sensibilité (musique traditionnelle et artisanat d'art) et leurs corps (dégustation de pâtisseries orientales). 
Moment de convivialité et de fraternité.
Les mots et la musique traversent les frontières.
Merci à Cathy Lebas, la directrice du SIAM, à l'initiative de ce projet et à Lucille Collas, la bibliothécaire d'Ecouflant et commanditaire des ateliers d'écriture.

samedi 4 avril 2015

Confluences

"Je relève d'un pays où personne ne règne. Un pays sans fanion, sans amarres. Le Nil à mes yeux contient tous les fleuves." 
Ainsi se présentait Andrée Chedid. Née en Egypte, la poétesse mère de Louis et grand-mère de Matthieu a toute sa vie chanté l'élan, le coeur et la beauté. 
L'atelier d'écriture qui a réuni une dizaine de participantes ce matin ne nous a pas transportées sur les berges du Nil, mais sur celles de la Sarthe, qui coule en contrebas de la bibliothèque d'Ecouflant.
"Au dire des pas" de Joël Bastard a introduit notre balade. Que disent nos pas dans la fraicheur du matin, que dit le vent sur nos visages, le vert des jeunes pousses et le gris métallique du fleuve?
Appareil photo à la main, nous avons saisi l'instant d'un clic et d'un trait de plume une pensée, une émotion, une sensation, comme en témoignent nos haïkus :
Tout ce vert
Un bateau passe
Vagues dans le pré

Griffes de peau
Ecorce vert de gris
Ton coeur fortifié

Et si pour mieux profiter de la nature environnante, il fallait s'alléger, se délester? Et si pour mieux voir, il fallait momentanément s'ôter la vue et se laisser guider?
Laisser la main courir et caresser
Ecouter la vie sourdre au-dedans
Entourer le fort, le solide, le grand, 
comme hier cet homme
Vouloir toucher la cime
Et croiser nos textes
Ecouter les résonances
Dans le vent dehors ou
Au chaud dedans.
Repartir avec un secret que l'on attachera d'un fil de raphia
à un arbre, une barque, un buisson...
"Un secret biodégradable"
qui au fil de l'eau
rejoindra l'océan
Isabelle Moran
Cet atelier d'écriture s'inscrit dans la programmation du Festival "Regards vers l'Egypte" organisé par le SIAM.

jeudi 2 avril 2015

Planter des graines de vie et de poésie

J'animais aujourd'hui le dernier atelier d'écriture auprès des enfants de l'école St Augustin. Petit pincement au coeur, il reste tant de choses dont je voudrais encore vous parler, que j'aimerais vous lire, vous donner envie d'écrire...
Allons chassons la nostalgie et regardons l'avenir! Et si, en guise d'au-revoir, nous nous disions merci? C'est le printemps, plantons un ARBRE à MERCIS et laissons les mots s'envoler vers ceux à qui ils sont destinés : les artistes de la Carrière, les institutrices, Mme Humeau la directrice, Pierre son mari et tous les accompagnateurs, Jean-Michel le cuisinier, les copains, les copines, les familles... la liste est longue!




Les enfants de CE1 de la classe de Muriel et Marie se mettent tout de suite au travail, ils ont hâte de rendre un peu de ce qu'ils ont reçu. Ambiance concentrée et joyeuse dans la classe. Tous, un à un, lisent leur petit mot. Remercier est gratifiant autant pour celui qui donne que pour celui qui reçoit. Et qui sait, le printemps naissant fera peut-être naître et pousser ces graines de gentillesse et de poésie un peu plus loin, un peu plus fort...
Isabelle