vendredi 31 décembre 2010

Bonne année!

Nous ne vieillissons pas d'une année sur l'autre, 
nous nous renouvelons.
Emily Dickinson
Photo Vincent D. 
Une pensée toute spéciale pour nos amis Belges et Canadiens, portez-vous bien!

vendredi 22 octobre 2010

Achile et Anne a grammes!

Voici l'anagramme d'Isabelle H*********
Troublé, Achile dansa!

Et l'acrostiche d'Achile

Avalé doucement par un rythme enivrant
Chaloupé de-ci de-là, comme éparpillé
Hors de portée, effleurant la réalité
Ivre du temps qui passe, jamais rassasié
Lisant de part en part d’une image morcelée
Eperdu d’envie de savourer tous ses pas.
Isabelle H.

Textes écrits au cours de l'atelier d'écriture du 19 octobre

mercredi 20 octobre 2010

Sous la contrainte oulipienne

L'automne a du bon; hier soir nous étions dix à reprendre nos activités de lecture/écriture. Au programme : anagramme, acrostiche, tautogramme et lipogramme! Rassurez-vous ce ne sont pas des gros mots, juste des consignes d'écriture empruntées au célèbre OuLiPo (OUvroir de LIttérature POtentielle ). Logique et jeux de lettres nous ont permis de 'produire du texte'. Rires et surprises étaient au rendez-vous.
Tautogramme en D
Deux dinosaures et douze dodos déambulaient dans le désert. Soudain, du haut de son dromadaire, une dactylo en dentelle, leur demande : "dédicacez mon dictionnaire!" Depuis, dino, dodo et dactylo, déambulent de concert. 
Isabelle M.

mardi 12 octobre 2010

Au bord de la terre, la mer

Découvrez des textes d'écrivains de la mer et de la terre, et à leur écoute, inventez de nouveaux territoires.
Stage d'une journée / Lieu : Sion sur l'Océan (85) / Date et participation financière : à préciser / Co-animation : Isabelle Moran et Nicole Dedonder

Le corps-écriture

Trouver le souffle et le rythme; faire résonner plutôt que raisonner; le temps d'une journée, venez écrire et vous relaxer.
Lieu : Maine et Loire (49) / Date et participation financière : à préciser / Animation : Isabelle Moran / Renseignements : 06 31 97 16 13

Osez écrire

Venez (re)décourvir le plaisir d'écrire. Laissez l'angoisse de la page blanche au tiroir! Et si le premier mot ne vient, n'ayez crainte, nous passerons directement au second!
Stage d'écriture d'une journée / Lieu : Braine l'Alleud, Belgique
Date et participation financière : A préciser / Co-Animation : Isabelle Moran et Nicole Dedonder 

lundi 6 septembre 2010

Lever l'encre revient


"Quand la démangeaison d'écrire saisit un homme, rien ne peut le soulager que le grattement de la plume" 
Samuel LOVER, Handy Andy, 1842
Alors, à vos agendas!
Rendez-vous cette année pour 9 mardis d'écriture, de 19h30 à 22h, à Brissac-Quincé (ou dans les environs).
Les dates
19/10 - 16/11 - 14/12 - 11/01 - 15/02 - 15/03 - 12/04 - 10/05 - 14/06
Les supports 
La littérature, comme toujours, mais aussi la peinture et la musique.
Les objectifs 
Se mettre à l'écoute et se rendre disponible à l'écriture. 
Se faire plaisir et se surprendre.
Le prix
5 euros de cotisation à Lever l'encre + 90 euros pour les 9 ateliers
Inscriptions
par email moran.isabelle@gmail.com ou par téléphone 06 31 97 16 13

mardi 27 juillet 2010

Lever l'encre est en vacances!

Bonnes vacances à toutes et tous et au plaisir de vous retrouver pour de nouvelles aventures littéraires à la rentrée (disons mi-octobre...)
Photo Vincent D.

mercredi 16 juin 2010


Adieu Jeannot
Demain ne sera plus
Entre nous.
L
ibrement vivons
Avec nos souvenirs
Illusion du chagrin.
Déjà nos chemins attendent
Emportons chacun nos larmes

Jacky L.
Correspondance en acrostiche
D'Adélaïde à Jeannot

vendredi 7 mai 2010

Troué


Ce qui m’arrive aujourd’
Hui se meurt en
Rêverie.
Il est si flou, le jour
Sans bords, le jour
Troué, le jour
Inavoué ;
Arrime-moi,
Nuit !


Evelyne D.
Doué-la-Fontaine, Samedi 24 avril 2010
Correspondance amoureuse d'Eléonore à Christian

mardi 4 mai 2010

De Jean-Marie à Adélaïde

Je t’ai attendu au Zoo;
Epuisé
Avec tristesse, je veille la
Nuit. A l’aube une

Mélancolie inattendue
Attaque mon esprit, brûle,
Refroidit et meurt, me laissant
Isolé, amère. Sans toi. Sans
Espoir.
Anne W.

lundi 3 mai 2010

Je suis le grain de blé

Je ne sais pas d'où je viens mais ma chute a été courte et douce. 
La terre est amoureuse, comme dirait la voix d'en face.
Elle m'attendait, ouverte, écartelée même, prête à être fécondée,
Humide de désir, engraissée d'envie et prometteuse d'avenir.

Elle a fantasmé tout l'hiver au repos, elle s'est préparée à ma semence.
Et me voilà ! Je suis le premier arrivé.

Le premier à la pénétrer et à me nicher.
Je m'enfonce sans peine de quelques millimètres encore,
Juste assez pour sentir sa chaleur et son poids me recouvrir.
Je silence quelques temps, je savoure l'extase du vainqueur.
Puis je bois à sa source et ruisselle de cette ardeur.
Je m'endors, fatigué de l'épreuve fusionnelle.

Au réveil, je sens ma membrane ramollie par le fluide de vie
Autour l'obscurité, et sa présence enveloppante, riche,
Immense, généreuse comme je l'imaginais. J'ai confiance.

J'enlève ce dernier vêtement qui me protège,
Ma dernière peau, et m'offre encore à elle.
Je m'étire, me gaine, ma tige se gorge de sève
Et bande fortement et longuement vers le ciel.

Le rideau s'ouvre, je vois la lumière, je suis bien.
Je rêve à demain et à d'autres caresses terrestres.
Patricia C.

dimanche 2 mai 2010

Mon jardin voit la vie en rose

Cette félicité aussi
Est naturelle
Années de mon printemps
Issa 
(1763-1827)
(poète japonais et maître du Haïku) 

mercredi 28 avril 2010

s'aimer à (la bonne) distance


Samedi dernier, salle de la Dagoberderie nous étions d'humeur joyeuse et amoureuse. Pour preuve la foison de lettres échangées entre les personnages sortis tout droit de notre imagination spécialement pour l'occasion. Correspondance amoureuse flamboyante, timide, pressante, drôle, spirituelle, il y en avait pour tous les goûts. Il faut dire que nous étions à bonne école : les voix d'Héloïse et Abélard, d'Alfred (de Musset) et George (Sand) ou encore celles de Juliette (Drouet) et Toto (Victor Hugo) nous ont accompagnés toute la matinée.

Ils se sont aimés avant nous

Héloïse à Abelard
(...) que je t'écrive souvent, en répétant encore et encore les mêmes choses, cela, je crois, ne t'est pas pénible, ni ne m'est difficile, puisque je t'aime comme moi-même, aussi ne puis-je manquer de t'aimer de tous les efforts de mon coeur. (...)
Porte-toi bien, toi qui m'es plus cher que la vie. Sache qu'en toi est ma mort et ma vie.
Lettres des deux amants, attribuées à Héloïse et Abelard, Gallimard 2005

Alfred de Musset à George Sand, Paris 4 juin 1834
(...) je n'ai compris que je pouvais aimer, que lorsque j'ai vu que je pouvais mourir. (...)
George Sand à Alfred de Musset, Paris, fin janvier 1835
(...) Tout cela, vois-tu, c'est un jeu que nous jouons. Mais notre coeur et notre vie servent d'enjeux, et ce n'est pas tout à fait aussi plaisant que cela en a l'air. Veux-tu que nous allions nous brûler la cervelle ensemble à Franchart? Ce sera plustot fait. (...)
Lettres d'amour de George Sand et d'Alfred de Musset, présentées par Françoise Sagan, Hermann 2002

Juliette Drouet à Victor Hugo, Jersey 15 mai 1854 lundi après-midi 3h.1/2
Permis à vous de venir me surprendre dans ce moment-ci, mon cher petit curieux, mais je vous défends de venir quand je suis en train de faire mes giries* mélancoliques comme ce matin. C'est bien le moins que je puisse pleurer à mon aise de temps en temps sans que vous y fourriez votre nez. Ce serait aussi par trop fort que vous voulussiez m'empêcher de crever de chagrin.
*Jérémiades
Juliette Drouet, Lettres à Victor Hugo, Correspondance 1833-1882, Fayard 1985 et 2001.

mardi 27 avril 2010

Des histoires et des lettres

dimanche 18 avril 2010

Neige caresse

Nos pas
Une trace
Une caresse
Cette nuit envolée
Qui s'en souviendra?
Nous, qui avons vécu cela
Et la marmotte ce matin réveillée

Tout près des Anges

Aiguille Rouge  Bleu des Anges  Silence blanc
Des ailes ouatées
Vertige

jeudi 15 avril 2010

Je suis le règne végétal par Christine H.

Quand je dis terre, je vois le paysan rentrer dans le soleil couchant, les bottes lourdes de cette terre amoureuse.

Quand je dis terre, je vois les moutons ignorants, tondant consciencieusement cette herbe pelée.
Quand je dis terre, j’entends le chien qui jappe pour accueillir son maître, j’entends la chaise qui grince sous son poids, j’entends le carillon qui sonne, il est 8 heures.
Quand je dis terre, je sens les herbes du talus pleines de la pluie finissante, la chaleur qui monte après l’orage, ce parfum indéfinissable.
Quand je dis terre, je touche le pin au tronc morcelé, le bouleau à l’écorce fragile, la caresse du saule m’accompagne dans le fond du jardin.
Quand je dis terre, je goûte aux brindilles juteuses glissées entre deux fraises.

Définition en images
La violette, parfum suranné des années 50, fleur timide mais insistante, indispensable pour un parterre arc-en-ciel, inoubliable sur le corsage de ma grand-mère.

A la manière d’un haïku
Le noyer pleure au loin
Le noir soudain
Enfin l’orage

La forêt silencieuse
Une tache d’encre
Une lettre inachevée

L’oasis
Le désert
Quelques pas

Je suis le grain de blé
La main chaude de Maurice vient de m’abandonner, me lâchant brutalement au milieu d’un sillon brun, large et profond. Soudain j’ai froid, peur de cette soudaine solitude. Et pourtant au fil des jours je m’alanguis, apprécie la chaleur nouvelle d’une terre inconnue jusqu’alors. En quelques jours j’ai déjà fait connaissance avec des voisins sans gêne, d’autres curieux de mon arrivée voire même intéressés par mon devenir.
J’ai facilement pris mes quartiers d’hiver mais le printemps tout proche m’a bousculé. Cette terre, vraiment, était devenue un peu trop collante ! Il me fallait la remettre à sa place et découvrir d’autres horizons, j’ai besoin d’espace, je suis libre, moi. Hésitant, titubant je me réveille dans une lumière éclatante, un champ à perte de vue où d’autres semblables m’attendent. Tel un adolescent fou, rien ne semble pouvoir m’arrêter, à chaque jour une nouvelle découverte signe qu’un avenir exceptionnel m’attend.
J’ai fait de très belles rencontres : des êtres volants, multicolores ont cherché à me séduire, l’astre du jour m’a donné une teinte mordorée très appétissante. Quelques êtres perfides ont tenté de m’éliminer mais l’animal sur deux pieds a su me soigner.
Période éternelle…
Hélas, un jour cet astre bienveillant m’a moins réchauffé, j’ai bu plus que nécessaire, mes articulations ont commencé à me faire mal.
Et aujourd’hui l’effervescence semble à son comble. Quelle est cette grosse bête malodorante qui me frôle ? Au secours !!!

Textes Christine H.
Photo Isabelle M.

lundi 12 avril 2010

Je suis le règne végétal

"Moi quand je regarde par la fenêtre, je vois que le béton est en fleur" -
Grand corps malade (Je dors sur mes deux oreilles) 
Moi quand je dis terre, je vois la tombe sans nom de cet enfant qui s’est envolé.
Moi quand je dis terre, je vois ces formes ondoyantes qui supportent le ciel. 
Moi quand je dis terre, j’entends le frétillement des feuilles de ce tilleul secouées par le vent.
Moi quand je dis terre, je sens l’odeur de la terre trop chaude se répandre dans l’air après une pluie d’orage.
Moi quand je dis terre, je sens le parfum des fleurs ensoleillées du mimosa de mon jardin.
Moi quand je dis terre, je touche cette argile qui colle à mes mains pour m’y fondre éperdument.
Moi quand je dis terre, je goûte l’air que je sens envahir mes poumons.

Définitions imagées 
Le tournesol, soleil terrestre au cœur immense et généreux empli de graines croustillantes.
La pâquerette, étiolée au gré des amours, possédée et plantée là.

Sur le modèle du Haïku 
Arbre à palabres,
Vipère à cornes des sables.
Le Kapok capote.

Je suis un grain de blé
J’étais dans ce sac, appuyé sur une peau semblable à la mienne. Et me voici saisi par un corps qui me presse, me soulève pour mieux me laisser choir.
Un rebond puis un autre et je me retrouve esseulé. Qu’attend-t-on de moi ?
Une matrice chaude me saisit. Au contact de cette décomposition vivante, je ramollis. Elle me soutient avec force. Je m’y agrippe et me distords. Je m’enfonce. Un mouvement que je ne contrôle pas et qui pourtant paraît émaner de moi me contraint. Mon enveloppe se déchire, s’ouvre. Que m’arrive-t-il ?
Vers où m’emportera cet appendice qui s’échappe de moi ? Je me débats et m’étire. Processus irrémédiable ; je me déploie. Je m’empare de la quintessence de l’énergie dont regorge ma nidation. Je l’absorbe avec délectation.
Je suis attiré vers la lumière qui vient décupler mes forces. Je m’élève irrémédiablement vers un destin déjà inscrit en moi.

Textes Isabelle H.
Photos Isabelle M.

Je suis le règne minéral

Je suis dans cet oeuf
Ici je me transforme au rythme des élans qui me sont donnés par le mouvement des failles qui m’entourent. Elles m’enferment puis me laissent libre d’envahir cette grotte tendre et enveloppante.
Le magna semble fondre pour me rendre vivant.

Je suis cette roche en fusion qui jaillit d’un antre.
J’étais oppressée et une explosion m’a libérée. Je me suis élevée en une multitude d’éclats. Déstabilisée par la transformation opérée sur moi par la chaleur, je venais de sortir brutalement d’un immobilisme mortel. J’allais pouvoir franchir l’étape de transition qui me conduirait vers ma consolidation.
L’élan donné par l’énergie accumulée, par les peurs et les distorsions endurées saurait assurément me donner forme. Une forme inattendue peut-être, mais enfin révélée.

Textes Isabelle H.
Photo Isabelle M.

jeudi 8 avril 2010

Jeux de lecture, Jeux d'écriture

Lectures, discussions et séances d'écriture ont rythmé la journée de formation donnée jeudi 1er avril par Lever l'encre à la demande de la DDJS. Les stagiaires ont ainsi pu tester plusieurs types de jeux d'écriture portant sur :
- la fiction (Scriptoclip, pioches d'Eva, jeu du +/_ d'Enzo Munari),
- la correspondance (à partir d'une adresse, 'Prêt à poster'),
- la poésie (Poème fantôme, Bonbons-Mots, Boites  à histoires...)
Ambiance détendue et néanmoins studieuse...

mercredi 31 mars 2010

Salon du livre 2010

A mi chemin entre Bruxelles et Brissac, il y a Paris. Et à Paris en ce moment, il y a le Salon du Livre. 
Nicole et moi (les deux animatrices de Lever l'encre) nous sommes donc données rendez-vous hier Porte de Versailles pour une journée d'immersion dans le grand temple des mots. Parmi quelque 1000 éditeurs du salon, nous avons découvert deux perles rares qui brillaient d'un éclat singulier : les éditions L'Escarbille et Rougier Atelier.
L'Escarbille est une maison d'édition de Nantes spécialisée dans la publication des premiers romans. Marie-Hélène Bahain, sa directrice, que j'ai rencontrée à l'heure du déjeuner, a aimablement accepté entre un sandwich et un flan breton de me parler de son travail passionnant et de son goût pour les rencontres avec les textes et avec les auteurs. A l'écouter, un monde d'histoires derrière les histoires a pris forme. Une très belle rencontre...
Et puis, un peu plus tard, c'est Vincent Rougier, plasticien et éditeur en Normandie qui m'a parlé de sa démarche : publier de la poésie et l'illustrer (gravures, gouaches, dessins...). Beauté et humour se côtoient ainsi dans les petits livres-objets qu'il publie, les 'Prêts à poster'. Ces poèmes illustrés et reliés par un bout de ficelle (d'où le nom d'une de ses collections) se glissent dans une enveloppe timbrée par l'illustrateur. De vrais petits bijoux à offrir...
Alors, après une journée au salon du livre, on se (re)dit que oui, le livre est vivant. La littérature circule, s'échange, se lit, s'écrit. Pour ma part, j'en suis persuadée, la littérature transforme le monde.
Isabelle M.
L'escarbille - BP92431 - 44324 Nantes Cedex 3
ed.escarbille@nantes.fr
Rougier Atelier - www.rougier-atelier.com
rougier.atelier@wanadoo.fr

jeudi 25 mars 2010

Ben

Le dimanche matin est le repos mérité du père. Lorsqu’il se lève, les enfants doivent d’être en dehors de la cuisine, sur la table du petit déjeuner, aucune miette de pain ou trace de l’on ne sait quoi doit se trouver sur la toile cirée, la mère s’y emploie.
Il faut dire que Marianne est une femme d’ordre et de propreté, elle gère, oui elle gère tant la maison au quotidien que les affaires courantes à l’extérieur. Le mari, lui, ne dit rien ou si peu, il regarde sa femme et elle lit dans ses yeux. C’est une femme intelligente, vive, elle déborde d’énergie. Quant à lui, Benjamin, préfère qu’on l’appelle Ben. Parait-il que ça lui sonne mieux à l’oreille, c’est plus précis, plus clair, ça claque bien en bouche et ça habille bien le propos. Ceci étant, Ben n’a rien d’un Apollon, de taille moyenne, un physique passe partout, vêtu à la tout le monde, en somme dans la rue un homme tout à fait banal. Dès qu’il devient le mari, le père, le copain, l’ami, Ben bascule, un peu comme la benne d’un camion qui décharge dans une déchetterie, chez lui tout fout le camp et là il est puant, chiant, mordant. Et pourtant, rien de tel lorsque Ben redevient le fils, le frère, le cousin, le neveu, les uns et les autres ne comprennent pas les questions, les interrogations, la lassitude de Marianne à propos de son couple. Ben un beauf, un macho, un ringard ? Ce n’est pas possible pour eux. Il travaille régulièrement, il rapporte son salaire à la maison, pas de maîtresse à l’horizon, pas plus qu’il boit, ou fume quoi que ce soit, qu’il passe son temps libre devant la télévision. Seulement tout est là, dans le regard.
Jacky L.

Les recettes de l'amour par Jacky

Tout d’abord il vous faut :
- quelques ingrédients de base,
- un peu de temps,
- une once d’imagination vagabonde,
- enfin et surtout, vous préchauffer. 

Donc la recette :
En 1 : Laissez tremper vos mains dans une froide, jusqu’à ne plus sentir vos    pensées fixes.
En 2 : Concentrez intensément votre regard sur une fleur, si possible naturelle, jusqu’à entendre les battements de votre cœur et même les compter.
En 3 : Posez vos pieds bien à plat au sol jusqu’à éprouver la sensation de vous enfoncer dans la terre, laisser remonter les fourmillements dans les deux jambes.
En 4 : Sans vous forcer, tranquillement, laissez ainsi survenir toutes images de celle ou de celui qui serait susceptible d’enfourner votre corps dans le sien.
Jacky L.

dimanche 21 mars 2010

Les recettes de l'amour par Fanny

Il faudrait faire attention à l'autre,
Un zeste d'humour,
Une soirée coquine,
Une table dressée avec une nappe choisie avec amour,
Des petits riens comme des rires enjôleurs,
Une grande passion avec son fruit,
Une gourmandise au chocolat ou vanille ou caramel,
Une grande envie de faire plaisir,
Une grande joie de se retrouver ensemble
à déguster notre recette qui est bien faite,
Etre décontractée et sourire à tout cela,
Passer un moment de tranquillité 
en dégustant une tranche de vie ou d'amour,
Se serrer l'un contre l'autre 
pour savoir si l'on existe tant soit peu, lui ou elle,
S'avouer tout ce qui se passe dans notre tête 
tout en faisant plaisir à l'autre,
Construire sa vie de couple en ayant aucun regret 
de ce qui s'est passé avant de se connaître.
Fanny

mercredi 10 mars 2010

Jeux de lecture, Jeux d'écriture

Commanditaire : Ministère et la Jeunesse et des Sports / DDJS 49
Objectifs : 
- Réfléchir sur les enjeux de la lecture et de l'écriture hors temps scolaire
- Découvrir des pratiques d'atelier d'écriture et de lecture pour les mettre en oeuvre sur les temps de loisirs des enfants, des jeunes ou des adultes
Public visé : Animateurs socioculturels, éducateurs sportifs, médiateurs, bénévoles, agents des collectivités...
Lieu : Angers
Dates : 1er et 2 avril 2010
Formatrices : Isabelle Moran (Lever l'encre) et Clodine Bonet (Porte-Plume)

lundi 8 mars 2010

Dis, Comment on fait pour vivre à deux?
à Doué-la-Fontaine, les dimanche 21 mars, samedi 24 avril et dimanche 20 juin, 9h30/12h
Ecrire sur les relations de couple, leurs bonheurs et leurs dérapages et, plus largement, sur le “vivre ensemble”

Les consignes d’écriture s’appuieront sur des textes littéraires, des images, des objets... Nous réfléchirons et échangerons pour imaginer des situations, prêter vie à des personnages, inventer des histoires, sur tous les tons, dans tous les genres, avec tous les styles.

Nous travaillerons la fiction, c’est-à-dire que nos textes mettront en scène des personnages imaginaires, et ce que chacun y mettra de personnel n’aura jamais à être annoncé ni justifié.

Cet atelier a été créé en Belgique par Réjane Peigny (réseau Kalame). Si l'intitulé reste le même, le contenu, lui, a été repiqué, à la manière des jardiniers, par Isabelle Moran. Et la bouture faite en Belgique pousse maintenant dans l'ouest de la France, empruntant à des auteurs différents et donnant des fruits aux saveurs singulières.

Animation : Isabelle Moran / Lieu : Salle de la Dagoberderie – 21 rue des Arènes – 49700 Doué la Fontaine / Participation : 30 euros pour le cycle complet + 10 euros de cotisation annuelle à l’association L’Atelier / Inscriptions : Association L’Atelier 02.41.59.36.07 Photo©Louise