jeudi 25 décembre 2014

Des histoires russes sur les ondes angevines

8h15 - Départ de la maison encore un peu endormis; John, Mathéo et Guillaume seraient bien restés  plus longtemps au lit! Dernière vérification, tout est là : les histoires imprimées, les CD, les instruments, autres objets et ustensiles pour faire les bruitages. C'est parti, direction Angers, les studios de RCF
8h32 - Nous retrouvons Christine, grâce à qui cette aventure est possible, puis Manon, Juliette et Laura et tous nous prenons possession du studio!
8h45 - Antoine, le technicien nous rejoint, nous découvrons ses instruments de travail...
9h00 - Dernières vérifications, ça ne rigole pas!
9h18 - La lumière rouge s'allume, c'est parti!
Les histoires s'enchainent les unes après les autres sur les musiques de Chostakovitch, Moussorgski, Borodine, Bielka... Le temps passe très vite, trop vite, nous prenons du retard.
10h54 - La journaliste à qui nous devions laisser le studio pour enregistrer le flash info de 11h propose de le faire dans la pièce technique d'Antoine. Cela nous permet de gagner une demi-heure! Et nous donne l'occasion de voir comment elle travaille. Chaque mot doit être articulé, audible, compréhensible, elle recommence la prise de son plusieurs fois pour une même phrase. Même les pros ont droit à l'erreur, ça nous rassure.
11h44 - Nous quittons Antoine. Pour lui la pression monte, "Je suis en direct dans une minute", me glisse-t-il quand je referme la porte du studio juste à temps. Ouf! Tout est dans la boite! Il ne nous reste plus qu'à attendre la diffusion des contes de Russie que nous venons d'enregistrer. 

Toute notre équipe vous donne rendez-vous 
les 12, 13, 14, 15 et 16 janvier 2015
de 19h45 à 20h sur RCF Anjou

Voici les références des contes russes que Christine et moi avons sélectionnés:
Lundi
Matriochka de Sandra Nelson et Sébastien Pelon, Les Albums du Père Castor, Flammarion, 2009
Mardi
Emporte-moi Lissa Ivanovna de Claude Helft et Aurélia Fronty, Gallimard, 2006
Mercredi
Babayaga de Taï-Marc Le Thanh et Rébecca Dautremer, Gautier-Languereau, 2003
Jeudi
Helena, Ivan et les oies de Muriel Bloch et Regis Lejonc, Didier Jeunesse, 2002
La petite poule rousse et le renard russe de Maud Riemann
Vendredi
La Moufle, une histoire tirée de 3 contes de Russie de Robert Giraud et Gérard Franquin, Les Albums du Père Castor, Flammarion, 2003

Et celles des musiques que j'ai choisies pour vos oreilles:
Chostakovitch (Jazz suite n°2, Concerto pour piano n°2, Tahiti trot), Moussorgski (Baba-Yaga, Une nuit sur le mont chauve), Bielka, Borodine (Dans les steppes de l'Asie centrale, Notturno), Glinka (Rouslan et Ludmila), Prokofiev (Roméo et Juliette, Symphonie n°1 "classique").

Belle écoute! 
N'hésitez pas à m'envoyer vos remarques, 
à me dire ce qui vous a plu et moins plu. 
Christine et moi préparons maintenant des 
"Contes à rire et contes à penser" 
qui passeront sur les ondes au printemps. 

Isabelle 

mercredi 17 décembre 2014

Juste une question de point de vue

Que tes mots soient ouverts
Qu'ils viennent de toi
Mets ta tête à l'envers
Et ton coeur à l'endroit
Dominique Cagnard, Tzigane, je veux être ton papillon Editions Corps Puce, Collection Le Poémier, 2012


L'écrivain et le poète le savent bien, tout est une question de point de vue. Qui parle? qui voit? Quelle est la qualité du regard que nous posons sur le monde? Il est parfois bon de changer nos repères, de voir le monde à l'envers. Pour cela rien de mieux qu'un petit tour chez Anouck, notre artiste de l'air...
Isabelle

mardi 16 décembre 2014

Qui est plus fort que le clown?

Aujourd'hui je rendais visite aux élèves de moyenne et grande section de la classe de Valérie. Après avoir lu quelques histoires, invité les enfants à se promener dans leur univers intérieur et attrapé tous ensemble dans notre grand filet quelques mots du cirque, je commence la lecture du livre-devinettes de Joëlle Jolivet. Et à la question
j'entends un petit garçon plein d'enthousiasme me répondre :

Les PAPAS!!!

Bravo messieurs! 
Vous êtes plus forts que les clowns!
Isabelle

Un livre comme...

"Un livre comme une étoile
Un livre comme un soleil
Un livre comme un rond
Un livre comme un cerceau
Un livre comme un triangle
Un livre comme une piscine pour sauter à l'intérieur de l'histoire
Un livre comme un cirque!"

"L'instruction, c'est pour construire" 

Les enfants de MS et GS de la classe de Valérie
Ecole St Augustin, Angers
Lors du 1er atelier d'écriture du projet "Tous en piste"
Mardi 16 décembre 2014


mardi 9 décembre 2014

Ma première visite à La Carrière

- Une classe de cirque à l'école St Augustin?!
- Oui comme d'autres iraient à la mer, à la montagne, en Italie ou ... que sais-je encore!
- Et qu'est-ce qu'on peut bien y apprendre? A faire le clown?!
- Ne vous moquez pas, " j'ai toujours eu du souci pour les clowns, oui toujours craint qu'ils manquent leur numéro, que les rires ne suivent pas, cela m'apparaissait plus grave qu'une chute du haut du trapèze. C'est violent le numéro du clown, c'est fait que de violences, si on regarde bien : tomber, se relever, tomber à nouveau, pleurer, faire le bête pour attirer sur soi toute la méchanceté du monde et, juste avant qu'elle ne vous écrase, la changer en rires."* A la Carrière, les élèves n'apprennent pas à faire le clown, ils apprennent à avancer...

Avance
Avance
Avance
Avance

- C'est bien! Dans la vie c'est "marche ou crève"!
- Non là ils apprennent à avancer les bras levés au ciel, le regard porté au loin, loin de leurs pieds, loin du sol, ils apprennent à se sentir légers...
Avance
Avance
Avance
Ne regarde pas le fil
Avance
Si tu regardes le fil tu tombes
Je crois en toi
Je suis là pour te regarder
Avance
Tu vas y arriver
Cherche à bien poser ton pied
ça va venir
Calme-toi
ça va aller
Si vous marchez tendu, c'est perdu
Tu poses, tu lèves
Tu poses, tu lèves
Doucement, ne te fâche pas
Doucement
Je suis là
Je te donne le courage
En rouge quelques unes des paroles de attrapées au vol, jeudi 27 novembre, pendant le cours de Fabrisse Boundzanga aux classes de CM2 de Maud et Marie.

En plus d'être une école de cirque, je soupçonne La Carrière d'être une école de vie...
Isabelle Moran
*Christian Bobin, La folle allure, Folio 1995

Tous en piste à St Augustin!

La directrice de l'école St Augustin, Geneviève HUMEAU, entourée de ses 14 institutrices a un formidable projet : permettre à chaque élève, de la petite section au CM2, de participer à une "classe cirque" à La Carrière.
Pendant une semaine entière, les enfants vont explorer leurs capacités motrices, apprivoiser leur peur, se dépasser, entrer en relation les uns avec les autres, coopérer, créer ensemble. 
Au-delà de la restitution des ateliers prévue chaque samedi, Geneviève et son équipe souhaitent garder une trace écrite de cette formidable expérience. Un travail sur le langage et l'écriture se met donc en place dans les classes, en étroite collaboration avec toute l'équipe pédagogique.
Avant chaque semaine à la Carrière, les élèves participent à un atelier d'écriture mis au point par Lever l'encre à partir d'une malle pédagogique gracieusement prêtée par le PELJ (Pôle Educatif Livres et Jeux - un grand merci à eux!). L'objectif de ce premier atelier est double : sensibiliser les enfants à l'univers du cirque et les inviter à devenir des 'attrapeurs de mots'.
Pour cela ils auront, en amont et sous la conduite de leurs institutrices, réalisé des carnets de poètes-reporters sur lesquels ils noteront leurs observations, leurs impressions et sensations lors de leur séjour à La Carrière.
Un carnet parmi les 29 autres d'une classe de CM2
Mis bout à bout, les carnets de nos poètes et reporters en herbe forment une grande fresque sur le cirque. Chaque carnet est un regard singulier et précieux au coeur de l'expérience collective.
 Le chapiteau de mots des élèves de Marie
 Un mésostiche à partir du mot Cirque
 Dans la classe de Muriel, un acrostiche à partir du mot Cirque 
A partir des récoltes de chacun, nous inventerons des histoires, des poèmes ou encore rédigerons l'édition spéciale d'un journal du cirque... Mais chut, je n'en dis pas plus pour le moment... Rendez-vous aux prochains ateliers d'écriture!
Isabelle Moran

mardi 25 novembre 2014

Maisons

Samedi dernier à Ecouflant, six femmes (il faudra bien un jour parler de la parité hommes-femmes dans les ateliers d'écriture!...) se sont retrouvées à la médiathèque pour LirEcrire sur l'enfance, plus exactement sur les lieux de l'enfance et très précisément sur la maison...

"La maison est chaude. Elle fait ventre, caverne, nid, elle enveloppe, elle prend, elle étreint, elle enserre, elle console, elle garde, les gens les choses les secrets. (...) 
Les maisons bruissent. Elles feulent, et craquent, et gémissent quand le vent les broie. Elles susurrent quand il les flatte. Elles s'ébrouent sous la neige et attendent des jours plus légers. Elles s'étirent, elles roucoulent, elles gloussent au premier soleil. Elles parlent, elles disent des choses vues, qu'elles voudraient confier. Peut-être. On ne les entend pas, elles se renfrognent, elles nous claquent la porte au nez."
Marie-Hélène LAFON, Album

Ma maison d’enfance était mon refuge. On y était si bien entre frères et sœurs, sous la protection des parents et des grands-parents maternels, les blagues qu’on était seuls à comprendre, la complicité, les jeux d’imagination…

Pas de confort. Savions-nous seulement ce qu’était un canapé ?
Pas de radiateur ni même de poêle à charbon. La cuisinière à bois servait de plaque chauffante, de four, de chauffe-eau : le « bain-marie» sur le côté.
On l’allumait avec du papier –journal et du « bois menu » comme disait grand’mère, avant d’y ajouter des bûches.
Elle était censée chauffer toute la maison ce qui n’empêchait pas les magnifiques fleurs de givre l’hiver aux fenêtres des chambres.

Quand les voisins avaient « tué le cochon » l’odeur des rillettes et du boudin nous accompagnait plusieurs jours.

Est-ce alors de l’extérieur que me venaient les cauchemars dans la nuit? De la chienne agressive devant laquelle il fallait passer chaque soir pour aller chercher le lait à la ferme ?

Et pourtant, dehors, il y avait le jardin de grand-père, les multiples arbres fruitiers, les lapins, les poules et le coq à qui nous portions les restes de nos repas.
Et les couchers de soleil derrière les grands sapins, l’espace, les saisons, les rêves …
Marie-Noëlle A.
En noir, les mots offerts par les autres participantes à Marie-Noëlle, la consigne étant de tous les réutiliser dans le texte!


mardi 18 novembre 2014

Samedi, ça me dit d'écrire!

Il reste des places pour participer à l'atelier d'écriture animé par Isabelle MORAN
ce samedi à la bibliothèque d'Ecouflant. 

Gratuit, sur réservation
au 02.41.43.68.26 ou bibliotheque@ecouflant.fr
Aucune expérience d'écriture n'est demandée, il suffit d'avoir envie!


lundi 10 novembre 2014

La contrainte mène à la liberté

Qui ne s'est jamais ennuyé durant son enfance? Qui n'a jamais souhaité de toutes ses forces devenir, d'un seul claquement de doigt, un adulte autonome, maître de son destin? Qui n'a désiré voir ces heures de profonde solitude bouleversées par l'apparition soudaine d'amis venus des quatre coins du monde? Qui ne s'est dilué dans l'espace temps d'une rêverie que l'ennui avait créée, s'oubliant lui-même, se rêvant plus grand encore?
C'est sans doute pour cela qu'à la suite de Gaston Bachelard, nous repensons aux lieux de notre enfance comme à des paradis perdus "Grenier de mes ennuis, que de fois je t'ai regretté quand la vie multiple me faisait perdre le germe de toute liberté" (La poétique de l'espace

Lundi dernier, en compagnie de Gaston Bachelard, Marie-Hélène Lafon (Album, "Les maisons"), Jean-Jacques Rousseau (5ème rêverie du promeneur solitaire) et Olivier Rolin (Paysages originels), nous nous sommes intéressé à cet ennui profond, à la rêverie et au bien-être qui parfois en découle. 


Le Souvenir
L'été
La Corse
Le groupe de Randonneurs
L'effort
Le sommet
L'espace
L'immensité, la beauté
Le panoramique
La stupéfaction, la contemplation
Les minutes qui défilent
L'ébauche de rêverie
Le couperet
Le guide, son téléphone portable
Ses conversations nuisibles et castratrices

Aujourd'hui
Les consignes de détente, de laisser-aller, de lâcher prise
La réminiscence de la gêne vécue
L’impossibilité d'atteindre la rêverie
Anne P.
tissage de grillage par The wondering bird

Voir régulièrement Annabelle à travers un grillage séparant nos deux maisons, c’était très particulier. On jouait avec elle mais forcément les jeux étaient adaptés puisque le grillage était souvent inclus dans le jeu.
Le sapin, les balançoires, leur aspect grillagé était insolite.
Si nous n’avons joué que si peu de fois pour de vrai chez Annabelle au-delà du grillage, c’est sûrement que cette interposition nous apportait finalement quelque chose de positif. Il faut le voir comme ça…
Etait-ce une vision restreinte de son terrain ? ou bien peut on considérer que du coup j’avais un champ de vision élargi car je regardais à travers ce grillage sur toute la longueur du  terrain, là où peut-être mon œil ne se serait pas posé naturellement.
Dans le  mot grillage, il y a les lettres pour faire le mot Elargi…
Céline L.


Cet atelier fait partie du cycle "Oser écrire" dont l'objectif est de passer progressivement de l'écriture de la mémoire et du souvenir (enfance) à l'écriture de la fiction (mise à distance et création). Ce cycle comprend 7 ateliers de 2h30 entre octobre 2014 et avril 2015 et accueille 10 participants.