La saison de l’Amour arrive à sa
fin et la Nature est morte.
L’automne est loin maintenant, le
silence s’étend à perte de vue et la neige a pris des airs de conquête.
Arrivé à la taille adulte, je me
promène serein dans cette forêt familière ; celle que j’ai choisie me
rejoindra bientôt et les jours à venir seront emplis d’espérance.
Elle porte désormais une robe
chocolat tachetée d’écru, sa délicatesse et son port majestueux m’obsèdent
chaque jour davantage. L’espérer, l’entendre au loin et bientôt l’approcher.
Pourtant un tumulte naît dans le
lointain. Commencer à courir, s’arrêter, écouter, craindre le pire.
La tempête approche, des chiens,
des chevaux. Des hommes courent, le feuillage craque, le blanc se fissure, le
ton monte, la course démarre.
Fuir encore et encore. Se cacher,
espérer le saut du haut talus. De guet-apens il n’y aura pas.
Christine
Atelier du 10 janvier
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