Je lutte contre le sable, le sable arrivant avec le vent
qui enrobe les rochers du désert. Je lui tourne le dos et m’habille en burnous.
Loin de moi, à Londres, ce sable du Sahara recouvre les voitures avec un fin
manteau rougeâtre.
Je lutte contre le marchand de sable le soir qui
laisse les traces de sable pour m’irriter le matin.
Il me taquine, ce sable, comme les Variations de
Goldberg me taquinent. Mais en fermant les yeux dans le noir de la salle de
concert, je ne lutte plus. Chaque grain de sable des notes me fait frissonner;
je reste immobile, sablée.
Anne
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