vendredi 8 novembre 2013

O / Eau / Haut

Quitter le chaud, sortir le nez au vent, sentir le chemin sous le pied, écouter le spouik des chaussures rythmer les pas et remplir le silences de nos présences. Se détacher du groupe, continuer seule, accepter le chemin qui se présente, trouver un ruisseau argent sur le goudron gris, remonter le courant, aller à la source, ne pas la trouver, s'en étonner, s'arrêter, prendre le temps de marquer d'un arrêt la disparition de l'eau sur le chemin, lever les yeux, regarder plus loin, rester accrochée à l'arbre jaune, si vif qu'il tranche le vert, sauter dans le rouge des deux érables, torches bruissantes du parc, et puis reprendre la marche.

Retrouver l'eau qui dévale l'autre versant, continuer dans le même sens qu'elle cette fois-ci, renoncer à comprendre d'où ça vient, se fondre au flux, aller avec, devenir liquide, dévaler doucement la pente, caresse riante entre deux éclats de soleil.
IM

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