Vagues, berceuse, rythme, lune, couleur, tableau.
Vite, marcher vers la plage,
accélérer le rythme de ses pas, suivre le petit chemin sur la falaise, se
laisser guider par la lune. Ne pas trembler, ne pas regarder en arrière. Penser
qu’Il est là, qu’il attend peut-être. Les nuages s’amusent à défiler puis à se
cacher tandis que le visage, les mains changent de couleur, s’assombrissent ou
s’habillent de lumière. Arriver enfin sur un grand terre-plein ; à cet
endroit où, lorsqu’il fait jour, on découvre toute la cote, à cet endroit où les
yeux, avec la mer, se perdent dans l’infini. Retrouver les marches, les
descendre lentement tant elles
sont sournoises. Laisser à droite la jetée, s’arrêter auprès des rochers.
S’asseoir, écouter les vagues caresser la digue. S’allonger, fermer les yeux.
Voir se dessiner le phare avec la
netteté d’un tableau. Ecouter les
vagues faire leur petit clapotis, doux et léger comme une berceuse. Tenter d’y
accorder les battements de son cœur. LE faire tout doucement apparaître.
Marie-Françoise
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